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Le plus souvent asymptomatiques, certains anévrismes peuvent toutefois se manifester avant la rupture
Symptômes compressifs et céphalées sentinelles
Erreur médicale et recours

Savoir identifier les symptômes avant-coureurs

La présence d'anévrismes est, en général, indécelable, car les anévrismes sont régulièrement asymptomatiques. Cependant, dans certains cas, apparaissent deux types de symptômes :
  • des symptômes majoritairement visuels liés à la compression d'un nerf ;
  • des céphalées sentinelles dues à de légères fuites de sang dans l'espace sous-arachnoïdien ou à l'expansion de l'anévrisme.

Ainsi, la dilatation d'un anévrisme et/ou sa fissure peuvent provoquer un certain nombre de symptômes parmi les suivants :

  • céphalée subite, généralement très intense, parfois modérée ;
  • nausée et/ou vomissements souvent en jet ;
  • raideur de la nuque qui peut mettre plusieurs heures ou jours pour s'installer et, donc, être absente au premier examen ;
  • photophobie (intolérance à la lumière) et/ou phonophobie (intolérance au bruit) ;
  • diplopie (vision double), dilatation de la pupille et/ou ptosis (abaissement de la paupière supérieure), tremblement (œil et/ou paupière) ;
  • douleurs faciales (nez, tempes, arcades sourcilières, pommettes, mâchoires, orbites).
  • envie de dormir.

Provoqués par la compression d'un nerf par un anévrisme dont le volume augmente, voici quelques exemples de troubles visuels ou au niveau de l'œil. Exemple :

  • nerf oculomoteur (III) : dédoublement de la vue, parfois lors à la mise en mouvement et/ou abaissement d'une paupière ;
  • nerf optique (II) : trouble de la vision.

Ces symptômes peuvent constituer une manifestation isolée pendant plusieurs mois et, par conséquent, précéder largement la fissure ou la rupture.

Les céphalées possèdent un point en commun : leur caractère instantané dans un contexte d'apparente bonne santé.
Cependant, la céphalée peut précéder les autres symptômes susceptibles d'apparaître en ordre dispersé en fonction de l'évolution de la situation.

Nauséeux, le patient type restera alité, souffrant de fortes douleurs et dans le noir le plus total, car il ne supporte plus le moindre spot lumineux.

IMPORTANT !

Symptômes avant-coureurs d'une rupture d'anévrisme Image de l'auteure Catherine Boullery

AVC hémorragiqueQuelques signes indiquant que vous risquez faire un AVC, sur © Bella, Declick Group

La céphalée initiale peut être déclenchée par une brusque montée de la tension artérielle en raison d'un effort ou d'un stress important, immédiatement ou à retardement.
Dans le cas de personnes migraineuses, ces symptômes peuvent être diagnostiqués comme une crise de migraine aiguë. Cependant, la violence inhabituelle des céphalées et leur caractère inhabituel (durée, symptômes) doivent absolument alerter.

les céphalées sentinelles

la migraine (et sa prise en charge)

la céphalée aiguë suspecte : que cache-t-elle ?

Activités susceptibles de provoquer une élévation de la tension artérielle

Manifestations d'un anévrisme non rompu sur l'artère communicante postérieure droite

  • Diplopie intermittente, apparaissant lors de la mise en mouvement ou dans le cas d'un stress violent (1er symptôme, pendant trois mois avant la céphalée)
  • Céphalée subite (coup de tonnerre) débutant deux heures après une élévation importante de la tension en raison d'une violente douleur, accompagnée de vomissements en jet (second symptôme, lié à la dilatation de l'anévrisme ou sa fissure, pendant une soirée)
  • Céphalée sévère et continue, non soulagée par les antalgiques (pendant quinze jours)
  • Photophobie
  • État nauséeux
  • Douleurs faciales (au bout du quatrième jour)
  • Douleurs insupportables à l'arrière de la tête (au bout d'une semaine)
  • Raideur de la nuque (au bout d'une semaine)
  • Ptosis (au bout de treize jours)

À noter
Un ptosis est le signe incontestable d'un problème neurologique.

Symptômes d’un anévrisme sur la communicante postérieureImage de l’auteure Catherine Boullery ©

Les signes avant-coureurs, un véritable problème d'identification par le milieu médical

Dans mon cas

Problème d'identification des symptômes avant-coureurs Stroke Research Centre renewed, King’s Health Partners, an academic health science centre for London

En l'absence de rupture, ces symptômes n'étaient accompagnés d'aucun déficit neurologique. Ainsi, sur une semaine, la présence de cet anévrisme sur l'artère communicante postérieure droite n'a pas été identifiée par :

  • un ophtalmologiste (vision dédoublée). Diagnostic : fatigue oculaire ;
  • le SAMU (céphalée coup de tonnerre et vomissements en jet) ne s'est pas déplacé. Diagnostic : crise de migraine ;
  • SOS médecins (céphalée coup de tonnerre et vomissements en jet). Diagnostic : crise de migraine ;
  • un médecin traitant (céphalées violentes et durables, photophobie, puis douleurs faciales terribles). Diagnostic : crise de migraine, puis recherche de problèmes psychologiques ;
  • les urgences (céphalées violentes depuis une semaine, douleurs faciales + début de celles à l'arrière de la tête). Diagnostic : discopathie. Conseil : prendre rendez-vous avec un rhumatologue.

Comme personne ne semblait prendre au sérieux les symptômes dont je souffrais, j'ai renoncé à consulter quiconque et juste pris rendez-vous avec un rhumatologue 7 jours plus tard en espérant que cette personne résoudrait tout.

Témoignage

Le matin du vendredi, visite chez l’ophtalmo pour un problème de dédoublement de la vision qui persiste depuis quelques temps, principalement lors de la mise en mouvement. Rien de grave a priori, juste de la fatigue oculaire, donc rien de bien étonnant non plus.
Le soir, cours de stretching postural. Je sens bien qu’une posture ne me convient pas, mais je persiste. Résultat : violente douleur dans le dos avec hausse, puis chute de tension qui me laisse KO. Incapable de conduire, mon mari vient me rechercher. Au calme, je m’apaise doucement jusqu’au moment où une migraine éclate dans ma tête, subite, d’une violente inouïe, insupportable. Pourtant migraineuse, jamais je n’ai eu mal comme ça… Je finis agenouillée au-dessus de toilettes à vomir et gémir.
[…] Les jours suivants ressemblent à un enfer avec des maux de tête violents et permanents. Je ne supporte plus le bruit et encore moins la lumière ; je vis dans le noir le plus total, la moindre clarté devenant insupportable.
Le lundi, visite à domicile de mon généraliste, je suis incapable de me déplacer. Nouveau médicament plus fort, sans effet
Dans les jours qui suivent, un léger mieux, puis une nouvelle dégradation : j’ai mal dans le visage, les mâchoires, les tempes, les orbites, le nez, comme une sinusite généralisée en pire !
[…] Vendredi, une semaine jour pour jour après la première crise, je commence à désespérer, j’ai tellement mal tout le temps… En plus des douleurs du visage, d’autres sont apparues dans le cou. Et ces maux de tête qui ne relâchent jamais leur pression…
Direction les urgences et nouveau diagnostic : discopathie. Rendez-vous pris chez un rhumato dans une semaine.
Une nouvelle semaine d’horreur… Je ne me lève quasiment plus, je ne mange presque plus et dors à peine. Je vis dans la douleur… Ma nuque me fait terriblement mal et de nouvelles douleurs ont fait leur apparition à l’arrière de la tête : j’ai l’impression effroyable qu’on y enfonce un pieu.
Jeudi, dans le miroir de la salle de bain, je remarque ma paupière droite légèrement abaissée et je sens bien que ce n’est pas normal, je n’ai juste pas le courage de m’en préoccuper…

À propos des céphalées sentinelles

D'après l'étude d'Anaïs Perez Sanchez :

D'après la Revue médicale suisse, « Le praticien privé et le médecin des services d'urgence régionaux doivent être attentifs à la survenue de céphalées soudaines mais transitoires chez un patient. Il peut s'agir de céphalées sentinelles annonçant la survenue d'une hémorragie potentiellement catastrophique au cours des prochaines heures ou des prochains jours. ».

D'après un article de EM consulte, « Les céphalées sentinelles, précédant de quelques jours à quelques semaines une hémorragie méningée de grande abondance, sont fréquentes puisqu’elles sont retrouvées dans 50 % des cas mais elles ne constituent pas un motif d’hospitalisation du patient. La céphalée est due à une fuite minime ou à l’expansion de l’anévrisme sans hémorragie. La céphalée est caractérisée par sa sévérité (brutale) et son siège inhabituel, ressemblant, mais avec une intensité moindre, à celle d’un saignement majeur. La céphalée régresse habituellement en 1 à 2 jours mais peut durer bien plus longtemps ».

D'après un article de formation continue en radiologie, « Un autre fait notable est de constater que près de 50 % des patients, ayant eu une rupture d'anévrisme, ont présenté dans les jours ou les mois qui ont précédé une céphalée sentinelle. Elle a toutes les caractéristiques de la céphalée en coup de tonnerre, intense et inhabituelle, mais sans le syndrome méningé. L'association à des signes cliniques doit être recherchée : une paralysie du III, est évocatrice d'un anévrisme sur l'artère communicante postérieure et une paralysie du VI, d'un anévrisme sur l'artère cérébelleuse ou de l'artère basilaire. Il faut considérer cette situation comme une urgence vitale ».

D'après un article du manuel MSD, « Avant la rupture, les anévrismes causent parfois des céphalées sentinelles (d'avertissement) dues à la dilatation douloureuse de l'anévrisme ou à des fuites de sang dans l'espace sous-arachnoïdien. ».

En conclusion

Les symptômes avant-coureurs de la rupture d’un anévrismeImage de l’auteure Catherine Boullery ©

Les signes avant-coureurs d'un nombre non négligeable de personnes ne sont pas identifiés par les intervenants médicaux en tant que tels, SAMU et urgences comprises.
Le SAMU ne se déplace pas ou ces personnes sont renvoyées chez elles par les urgences avec un diagnostic de crise migraineuse et des antalgiques pour revenir quelques jours plus tard, cette fois-ci après la rupture.

Ce constat ne se résume pas une critique facile d'un système humain et donc faillible, ce n'est pas le but, d'autant plus que les origines des céphalées sont nombreuses et qu'il en existe même en « coup de tonnerre » sans rupture d'anévrisme.
En revanche, insister sur l'existence de ces céphalées sentinelles auprès des urgences qui, parce qu'elles sont moins courantes, sont moins facilement envisagées, modifier le questionnement, en particulier dans le cas de la personne migraineuse et en insistant sur le facteur déclenchant. Certaines origines de poussée de tension peuvent être tues par pudeur. Quand une personne n'est pas informée clairement de l'importance d'en parler ouvertement, elle gardera pour elle des détails qu'elle considère comme gênants, voire trop intimes pour être partagés.

Naturellement, les urgences reçoivent énormément de personnes souffrant de maux de tête et peu d'entre elles appartiennent à la catégorie des céphalées sentinelles. Cependant, j'ai souffert pendant quinze jours de douleurs effroyables dont, seul, le dernier symptôme (ptosis) m'a enfin permis d'être prise au sérieux et en charge. J'aurais pu finir avec des séquelles graves ou mourir simplement parce que j'étais un cas atypique !

Et si mon cas n'était pas si atypique que ça ? Et si c'était juste une écoute défaillante, un diagnostic trop facile et, par conséquent, erroné ou de l'ignorance, parce que ces cas n'ont pas été enseignés avec suffisamment d'insistance… Qu'importe la raison !

Face à un problème, la résolution passe par la réflexion et la concertation du personnel médical pour fournir une prise en charge plus éclairée et que, demain, un nouveau patient ne revienne pas plus tard, voire trop tard… Préserver une vie de plus pour ces intervenants qui ont voué leur existence à cette cause justifie pleinement cet investissement.

En conclusion, contrairement à cette affirmation : « Vous n'auriez eu que des maux de tête, on vous aurait renvoyé chez vous. », toutes les céphalées ne sont pas que des maux de tête ou des migraines.

Ainsi, les céphalées sentinelles existeraient dans au moins 20 % des cas.
Une céphalée isolée (sentinelle ou signe de petite rupture) provoquerait 30 % de diagnostics erronés. À méditer…

Témoignages

Voici 19 témoignages en plus du mienvoir dans le paragraphe « Les signes avant-coureurs, un véritable problème d'identification par le milieu médical », sur les 50 recueillis où des symptômes avant-coureurs, en général non identifiés par les urgences, ont précédé la rupture.

Extrait du témoignage de Valérie F.

Quatre ans auparavant…
Depuis une bonne semaine, je ne sens pas très en forme. Je souffre de douleurs faibles, mais lancinantes dans la tête avec l'impression déconcertante d'être la spectatrice de ma vie, comme dans un état second.
Un mercredi midi, alors que je viens de passer la tondeuse en plein soleil, prise de vertiges, je tombe sur le sol. Quand je me relève un instant plus tard, je pense tout de suite à une insolation.

Extrait du témoignage de Catherine D.

Le 13 décembre, je […] prends l'avion dans un état d'émotion intense. À l'atterrissage, j'ai d'un coup un énorme mal de tête (style migraine) et mets ça sur le compte de l'avion, d'autant plus que je n'ai quasiment jamais mal à la tête. Mais la migraine ne passe pas et je reste 4 jours à Bruxelles avec ce mal de tête avec lequel je m'endors et me réveille. Bizarrement, contrairement à mon habitude pour traiter la douleur, je ne prends aucune aspirine.
Retour en France sans problème, mais toujours avec mal à la tête…
Je me prépare à fêter Noël sans me sentir comme d'habitude, mais je surmonte cette sensation en mettant ça encore sur le compte de l'émotion et du stress. Cependant, le 22 décembre, je vais chez le médecin en lui disant que j'ai très très mal à la tête, nuit et jour, et en expliquant que j'ai une drôle de douleur à l'œil droit et que je suis sans arrêt en train de m'appuyer dessus et qu'en même temps c'est une gêne et que j'ai l'impression de moins voir. Il me prend la tension qui est élevée, puis me dit de prendre un cachet et, si ça ne passe pas, d'aller à l'hôpital.
Le lendemain, le 23 décembre, j'ai toujours aussi mal et je décide d'aller à l'hôpital pour des examens plus poussés. Je sens que ce n'est pas normal… Ce jour-là, hôpital, scanner, radio. J'explique tout ce que je ressens comme troubles, œil, fatigue, maux de tête ; ils me disent que je n'ai rien et je ressors tranquille, mettant une nouvelle fois tout ça sur le compte de la tension.
Le 27 décembre, sur le point de me coucher vers 1 h du matin, je me baisse pour ramasser la couverture tombée par terre… Et là !!! Les seuls mots qui me viennent à l'esprit c'est « UNE BOMBE DANS LA TÊTE, UNE EXPLOSION ».

Extrait du témoignage de Béatrice B.

Le 25 novembre 2015 en fin d'après-midi, conseillée par le SAMU, j'arrivais aux urgences pour de violents maux de tête. Étant dans l'incapacité de conduire, mon mari m'y a accompagnée. Prévenue, une infirmière m'a tout de suite prise en charge et installée sur un brancard. Jusque-là tout va bien… L'infirmière a commencé à me poser tout un tas de questions quand un médecin ou un interne qui passait par là est entré dans le box. il m'a manipulé la tête, le cou, puis m'a demandé si j'avais des maux de tête habituellement. J'ai répondu dans l'affirmative avant de l'entendre dire à l'infirmière : « Ben voilà, c'est une migraineuse. Elle n'a pas géré et puis c'est tout ! ». Il est sorti et je ne l'ai pas revu.
Le médecin qui devait me prendre en charge est arrivé. J'étais toujours couchée sur mon brancard, les yeux fermés à bouger le moins possible pour limiter cette violente douleur dans ma tête. Il m'a demandé ce que je faisais au moment de l'apparition de cette douleur, je lui ai précisé que j'étais aux toilettes puis ensuite à la douche. Je suis surprise que, dans le compte-rendu, on ait noté : « céphalées généralisées sans notion d'effort ». Visiblement le médecin n'a pas compris ce que je faisais aux toilettes… J'aurais peut-être dû préciser que, constipée, j'essayais péniblement d'aller à la selle… Ce n'est pas le genre de sujet sur lequel on a envie de s'étendre… Puis je me suis mise à vomir en jet au moment où l'infirmière essayait de me perfuser. […] Je me suis couchée le jeudi soir 26 novembre 2015 dans mon lit. Ensuite, c'est le trou noir…».

Extrait du témoignage de Leïla A.

Fin juin 2017, je me rends chez le médecin, car, depuis quelques jours, je supporte un mal de tête qui ne passe pas, alors que ce n’est pas dans mon tempérament, ainsi que des fourmillements dans la nuque et l’envie de dormir en permanence. Je ressors avec un diagnostic de symptômes migraineux et des séances de kiné, qui, au final, ne servent à rien. Ma douleur s’accentue et s’y ajoutent de petits problèmes comme des flashs dans mon œil gauche et des élancements dans ma mâchoire.

Extrait du témoignage de Cathy P.

J’ai 43 ans en 2017, avec un mal de tête qui traîne depuis quelques jours, mais rien d’alarmant, juste une douleur localisée au niveau du lobe frontal droit. Le lundi 2 octobre, je consulte mon médecin traitant qui m’examine. En l’absence de signes évocateurs, il me prescrit un produit antimigraineux et une IRM que, bien entendu, je n’ai pas rapidement. Le mardi 3 octobre, je rentre du travail, très fatiguée, toujours avec ce mal de tête non soulagé par le traitement. J’annule ma réunion du soir, car je me sens incapable de m’y rendre et vais me coucher.

Extrait du témoignage de Delphine LR.

Toute seule chez moi, j’ai ressenti une grosse douleur du côté droit de la tête. […]
Arrivée aux urgences, j’ai passé un scanner et une ponction lombaire, avec beaucoup de difficulté pour celle-ci, car les médecins s’y sont repris au moins à dix fois pour la réaliser en raison d’une spondylarthrite que j’ai depuis ma seconde grossesse. Alors, quand ils ont trouvé un peu de sang dans le liquide, ils l’ont mis sur le compte de la piqûre difficilement réalisée et, au bout de 24 h, ils m’ont renvoyée chez moi en me disant que c’était des céphalées.
Pourtant, dès le lendemain, ma paupière a commencé à se fermer. Je ne m’en suis pas aperçue. Mes enfants, si, et ils m’ont alerté.
[…] Sur mon scanner qu'ils avaient récupéré, ilsles médecins avaient découvert un anévrisme encore intact, mais qui s’était rompu depuis.

Extrait du témoignage de Priscilla LR.

Le 16 Décembre 2018 à 17 h 30, j’ai alors 34 ans, nous venons de rentrer du spectacle de Noël de mes enfants. Je bois un verre de vin et je dis à mon mari que je vais me laver. Alors que je me mets mon shampooing, d’un coup, je sens mes oreilles se boucher, la sensation est très bizarre. Je tente de les déboucher avec mes doigts. Presque aussitôt, je suis prise de maux de têtes. Ma vue se brouille. Paniquée, je me dis que je fais une crise d’angoisse. Je sors de la douche et pars m’allonger dans la chambre juste à côté. Quand arrivent mes parents pour dire bonsoir, affolée, j’appelle ma mère et lui dis que ça ne va pas du tout. J’ai mal aux yeux et je vois des losanges.
Je me lève en me tenant au bureau à proximité. Ma mère prend ma tension : 19 - 10. Elle me recouche aussitôt. Quand je demande qu’on appelle les pompiers parce que je me sens vraiment mal, mon père me dit d’attendre 5 minutes, ça va sûrement passer. Sans jamais avoir été sur internet pour me renseigner là-dessus, je suis persuadée de faire une rupture d’anévrisme. Ma mère, elle, croit plutôt à une attaque.
Mes violents maux de têtes continuent. Je ne supporte plus la lumière ni les losanges dans mes yeux. Là, je vomis sur moi avant de perdre connaissance. Enfin conscient de la gravité de la situation, mon père appelle les urgences. Il parvient à me réveiller et je vomis de nouveau, puis reperds connaissance. […]
Verdict : sang dans le cerveau. Je suis transportée à 2 h de route en ambulance vers un grand hôpital où je suis opérée vers 16 h 30, donc 22 heures après mes premiers symptômes. Vers 20 h 30, mon mari demande de mes nouvelles à un infirmer qui lui répond : « Personne n’est venu vous voir ? » Aussitôt, mon mari comprend que quelque chose ne va pas. Un peu plus tard, deux médecins le reçoivent dans un bureau pour lui annoncer que mon anévrisme s’est rompu sur la table d’opération (anévrisme de 8 mm sur ma carotide interne droite), qu’ils ne savent pas encore si je me réveillerai et, si je me réveille, quand et quelles séquelles que j’aurai.

Extrait du témoignage d'Anne D.

Le 21 avril 2010, j’ai 35 ans, deux enfants que j’élève seule, un garçon de 12 ans et une fille de 3. Voilà trois jours que je prends des anti-inflammatoires à base d’ibuprofène en raison de maux de têtes violents que, malheureusement, les médicaments ne calment pas.
Avant de partir emmener mes enfants à leur école respective, je remarque en me maquillant que je n’arrive pas à dessiner mon trait d’eye-liner comme d’habitude. Ma paupière semble froissée.
Une fois au boulot, dans un autre miroir, ma paupière se fait remarquer encore une fois, elle me semble légèrement abaissée. J’en plaisante avec une de mes collègues en lui disant que c’est l’âge !
Au moment du quota de débauche, je m’énerve contre un responsable avec lequel je ne m’entends pas. Le résultat est immédiat, les maux de tête redoublent avec l’impression d'avoir la tête dans un étau et l’envie de me la taper contre les murs. En dépit de la douleur, je retourne chercher mes enfants et continue à prendre des anti-inflammatoires pour tenter de diminuer la violence de cette nouvelle crise.

Extrait du témoignage de Mathieu R.

J’ai 43 ans. 13 juin 2020, un samedi matin, je me réveille et prends mon temps, car je n’ai rien à faire. Je pars dans la salle de bain et, quand je me lave les dents, une espèce de claquement survient au niveau des cervicales suivi par un léger vertige et une sensation de chaleur. Je ne sens pas très bien et je me pose quelques minutes. Je reprends mes esprits, je finis ma douche et je vois que je ne suis toujours pas très bien, donc j’appelle un de mes amis qui m’emmène aux urgences. Arrivé là-bas, les médecins me font une radio des cervicales : rien d’anormal, juste un problème de cervicales, donc je sors avec une minerve, du repos et du paracétamol.
Dimanche matin, je me lève avec un mal au crâne comme je n’en ai jamais eu. Je ne suis pas plus inquiet que ça, je me dis que les douleurs cervicales provoquent ces céphalées.
Le lundi, j'ai toujours mal aux cervicales et de plus en plus mal au crâne. Je vais consulter mon généraliste qui me prescrit des décontractants musculaires, mais, au bout de quelques jours, rien de mieux, les maux de crâne sont ultra-violents.
Le vendredi, je retourne voir mon médecin et je lui dis que les décontractants ne font pas effet et qu’il me faudrait quelque chose de plus fort. Alors, il me donne des anxiolytiques et, effectivement, cela me détend bien, mais j’ai toujours ces douleurs au crâne. Dans la nuit du 21 juin, je me lève en pleine nuit pour aller aux toilettes et je tombe par terre à la sortie du lit.

Extrait du témoignage de Christine DS.

Je me présente, je m'appelle Christine et j'ai 48 ans. J'ai eu ma rupture d'anévrisme à l'âge de 45 ans. […]
Un mois avant ma RA, une grosse migraine m'a conduite aux urgences. Cette crise était tellement forte que, là-bas, ils ont jugé nécessaire de me faire un scanner dont le résultat était apparemment normal. Plus tard, une dizaine de jours avant ma RA, ma paupière a commencé à trembler de façon incessante et, ce, jusqu'à ma RA. Je l'ai signalé à l'équipe avec laquelle je travaillais étant donné que je suis secrétaire médicale en Neurologie (eh oui !). Plusieurs médecins m'ont dit que ce n'était rien, juste un déficit en magnésium ou du stress. Étant donné que je préparais les 18 ans de mon fils, le 3 juin 2017, comme eux, j'ai mis ça sur le compte du stress.
Le lendemain de l'anniversaire de mon fils, j'avais des sensations bizarres au niveau de la tête, une sorte de pression qui a perduré, accompagnée aussi parfois d'acouphènes pulsatiles que j'ai mis sur le fait que la pression et la fatigue retombaient. Pourtant, ces désagréments ont continué pendant dix jours. Je relançais de temps à autre les neurologues qui me disaient que ce n'était rien de spécial.

Extrait du témoignage d'Edwige F.

Le 4 août 2017, […] ma mère m’appelle et, prise comme par un malaise, je lâche le téléphone. Entendant un bruit bizarre, mes filles accourent. L’une d’elles, jeune sapeur-pompier, me fiche une claque qui me réveille. Je me mets sur le canapé pendant qu’elle appelle les pompiers.
À leur arrivée, ces derniers prennent mes constantes : je suis en hypotension. Ils m’emmènent à l’hôpital le plus proche. J’y reste quelques heures avec un terrible mal de crâne avant d’en repartir avec un diagnostic de crise de tétanie et un traitement au paracétamol.

Extrait du témoignage d'Emy MB.

Tout a commencé un soir, alors que j’étais en vacances chez ma maman. Je me suis relevée pour vérifier que ma fille dormait bien et j’ai senti un « clac » du côté droit de ma tête, suivi d’une grosse douleur et des nausées. Comme les heures passaient, vomissements après vomissements, j’ai décidé malgré tout de réveiller ma mère et lui ai dit d’appeler les pompiers, je ne pouvais plus me lever ni rien faire.
Arrivée à l’hôpital, j’ai passé un scanner. Les médecins m’ont dit qu’il n’y avait rien, que ce n’était qu’une grosse crise de migraine. Je suis donc repartie avec un traitement.
Rentrée chez moi, je me sentais mieux. Quelques jours plus tard, de nouveau une grosse douleur à la tête. Retour à l’hôpital près de chez moi où le médecin a confirmé une grosse crise de migraine à nouveau avant de me renvoyer chez moi. Pourtant, les douleurs ne passaient pas
Je suis sortie fumer une clope, puis plus rien.

Extrait du témoignage de Rudy C.

15 mai 2021, j'ai 40 ans et je m'attelle à démarrer ma débroussailleuse. Première tentative : je tire sur le lanceur et, là, grosse douleur dans la tête qui me fait tomber à genoux… Je reprends mes esprits en marchant un peu. Petite cigarette et petit comprimé de paracétamol.
La douleur s'estompe, donc je reprends ce que j'avais commencé.
[…] Finalement, je pars me coucher…
[…] je n'ai pas la force de passer à table. En revanche, je promets à la compagne que, si ça ne passe pas, on ira voir quelqu'un.
15 h, j'ai faim. Je me lève pour manger un sandwich et la douleur revient. Je me recouche.
17 h, la douleur me fait vomir.
J'appelle ma compagne et lui demande de m'emmener aux urgences. Elle est surprise, car elle connaît mon horreur des médecins. Pendant que nous filons là-bas, je sens mon côté gauche qui s'engourdit, j’ai du mal à parler et je passe en hyperventilation.
Pris en charge assez vite, je vois quelqu'un qui prend mes constantes. Pas trop de tension, mais une forte sensibilité à la lumière. Conclusion : « Rentrez chez vous, monsieur, vous vous êtes coincé un nerf en démarrant votre débroussailleuse ». Traitement : anti-inflammatoire + paracétamol pour une semaine.
La semaine suivante, rien de plus que quelques douleurs à la tête.
[…] 6 juin, je me lève pour fumer une cigarette. Je rentre et m'assoie sur le canapé. Ma compagne pose sa tête sur mes genoux. Cependant, je me relève en lui disant qu'il faut que j'aille voir quelque chose. Aussitôt, je m'effondre en pleine crise de tétanie.

Extrait du témoignage de Jean-Jacques L.

[…] En fait, je souffre depuis plusieurs semaines de maux de tête plus forts que d’habitude que je traite, comme d’habitude, à l’aspirine. En général, ça suffit, mais, là, je ne me sens pas soulagé longtemps.
Pourtant, ce 9 janvier, c’est encore pire ! J'ai presque envie de claquer ma tête contre le mur pour que la douleur disparaisse…
Pour m’occuper, je décide de vérifier l’absence de fuite au niveau du mécanisme de la chasse d'eau des toilettes changé un peu plus tôt. Je me baisse et, là, comme un éclair dans la tête et des douleurs horribles !
Je sors des toilettes, mon fils est devant moi. Je lui demande d'appeler sa mère avant de m’écrouler.

Extrait du témoignage de Lætitia T.

Retour au mardi 11 avril 2017 vers 14 h, au moment où j'ai commencé à avoir mal à la tête avec une sensation de grande fatigue. Tout m'était tombé dessus, brusquement… Je devais aller au sport avec ma collègue, mais ce mal de tête m'en a empêchée.
Comme je ne suis pas migraineuse, j'ai juste pris un cachet, puis, une fois rentrée, je suis reposée.
Rien de particulier les jours suivants à l’exception de ce mal de tête bien ancré qui ne m'a plus quittée jusqu'au 17 avril.
À la fin de semaine, j'ai consulté un ostéopathe, car, début janvier, j'avais fait une cervicalgie et je m’étais dit c'était peut-être encore les cervicales. Si le mal de tête n'était pas fort, bien que toujours présent, j'avais le cou très tendu. Faut dire que je suis toujours un peu tendue…
Vendredi soir, lors du rendez-vous, l’ostéopathe m’a manipulée sans me dire rien de particulier.
Je suis partie en week-end avec mon ami « le mal de tête ». C'était gênant, mais je m'y étais habituée. Entre-temps, je continuais à prendre paracétamol et anti-inflammatoires.
Au retour de week-end, le lundi soir, un lundi de Pâques heureusement, mon mari était avec moi à l'heure de ma rupture.

Extrait du témoignage de Julie B.

[…] je ressens des céphalées importantes d'apparition brutale associées à des paresthésiessensation de fourmillement que l'on peut ressentir dans les doigts, les orteils et membres du bras gauche pouvant évoquer un problème neurologique.
Ni sujette aux migraines, ni anxieuse de nature non plus, je prends la décision de me rendre aux urgences justement parce que ces symptômes me paraissent inquiétants.
Sur place, l'urgentiste demande un scanner injecté à la recherche d'une éventuelle hémorragie méningée. Le radiologue de son côté prend la décision de ne pas faire d'injection de produit de contraste en raison d'une réaction allergique au misoprostolméolécule contre les ulcères en 2012. En soi, pourquoi pas… Mais aucun autre examen n'est fait et aucun médicament prescrit, pas même du paracétamol !
Leur conclusion, mes symptômes seraient dus à une crise d'angoisse. Je rentre donc chez moi surprise, mais rassurée, puisque ce sont des médecins qui le disent…
Les maux de tête persistent les semaines suivantes sans être soulagés par le doliprane. De plus, au fur et à mesure, d’autres symptômes apparaissent, tels que le sautillement quasi permanent de la paupière gauche, des sensations de décharges au bout des doigts de la main gauche, mais je ne m'inquiète pas plus que ça, puisque le scanner était « bon »…
27 août au soir, soit 1 mois et demi après, je sens un « clac » à l'arrière de la tête, puis la sensation que quelque chose « coule » dedans, comme du liquide froid. Les maux de tête s'intensifient. et j'évoque même la rupture d'anévrisme à mon mari qui me rassure en me disant que ce n'est pas possible puisque pas d'anévrisme au scanner du mois précédent…
Je ne dors pas de la nuit à cause de la douleur. Le matin, alors que mon mari est au travail, je sens une brutale aggravation : je ne supporte plus la lumière, plus le bruit et je vomis. Je l'appelle en lui demandant de vite rentrer, que je ne me sens vraiment pas bien. Une fois à la maison, je lui dis : « Appelle les secours, je sens que quelque chose de grave se passe, je suis en train de mourir ».

Extrait du témoignage de Sandra C.

Aujourd’hui, j’ai 30 ans et je ne vous raconterai pas ma rupture d’anévrisme plus d’un an plus tôt, parce que je ne me souviens de rien.
En 2021, je passais mes vacances dans une île paradisiaque et, d’après mes parents, voilà trois jours que je souffrais de maux de tête, ce qui n’était pas mon habitude. Le dernier jour, je projetais une virée en jet ski et plouf…

Extrait du témoignage de Cécile M.

Mais, ce 19 septembre, ma vision s’est coupée en deux. Je me sentais fatiguée, j’avais mal à la tête depuis une douzaine d’heures et envie de vomir, encore une fois sans me rendre compte que ça pourrait être grave. Ma sœur qui était à la maison m’a proposé d’aller aux urgences à cause de mon mal de tête qui persistait malgré les médicaments. Elle a dû bien présenter les choses, car j'ai dit oui ! On a récupéré mes filles à la crèche, puis prévenu mon amoureux et la famille. Et on y va en espérant que ce ne sera rien.
Heureusement, les urgences ont bien cherché et, devant le manque d'indices, ont fini par me faire passer une IRM. J'ai fait ma rupture pendant l’examen.

Extrait du témoignage de Gwennola P.

La rupture s’est produite en novembre 2017, le 5, en fin de journée. Depuis une semaine, j’avais de forts maux de tête et je ne supportais plus rien, ni le bruit ni la lumière. Mon médecin m’avait arrêtée et avait prescrit un scanner que je devais passer le lundi suivant. Malheureusement, l’accident est arrivé le dimanche juste avant.

Les témoignages complets sont à retrouver dans la page Témoignages

Vous avez un témoignage à apporter sur les symptômes avant-coureurs, n'hésitez pas à me contacter.

Préjudice médical

Selon les services publiques, « face à un dommage corporel, moral ou matériel résultant d'un acte médical ou chirurgical, il existe plusieurs moyens d'action légaux. Les procédures diffèrent selon qu'il s'agit de contester la qualité de l'accueil ou des soins dispensés par un établissement de santé ou d'obtenir réparation d'un préjudice avéré. Dans ce dernier cas, le patient acquiert le statut de victime qui entraîne, en contrepartie de garanties plus élevées, des formalités plus encadrées. »

L'erreur médicale

L'erreur médicale correspond à une mauvaise pratique de l'art de la médecine. Le médecin est tenu, dans l'exercice de son art, d'une obligation de moyen et non de résultat ; ce qui signifie qu'il n'est pas tenu de guérir les patients mais d'utiliser tous les moyens à sa disposition pour tendre à cet objectif.
Elle désigne donc un événement indésirable survenu au cours d’un acte de soin, de prévention ou de diagnostic. Cette erreur médicale entraîne un dommage anormal au regard de l’évolution prévisible de votre état de santé.

Quand faire reconnaître une erreur médicale ?

D'après France Assos Santé, « il convient tout d’abord de respecter un délai maximal de 10 ans après la consolidation de l’état de santé de la victime pour engager une procédure. Les recours concernant une erreur médicale peuvent viser deux types d’objectifs : le recours pour indemnisation du préjudice et le recours pour obtenir la modification des pratiques et/ou la sanction du professionnel ou de l’établissement en cause. »

Recours pour indemnisation

D'après France Assos Santé, « il est également possible de procéder à la saisine de la Commission Régionale de Conciliation et d’Indemnisation (CRCI). Chargé de se prononcer sur l’éventuelle indemnisation des victimes d’erreurs médicales, ce dispositif gratuit et indépendant (procédure, expertise médicale…) ne nécessite pas l’assistance d’un avocat. Plus rapide que les tribunaux pour examiner les dossiers de demande d’indemnisation suite à une erreur médicale, la CRCI exige toutefois un seuil de gravité assez lourd (arrêt de travail de 6 mois consécutifs par exemple).
Enfin, dans le cas d’un accident médical impliquant un professionnel de santé libéral ou un établissement de santé privé (clinique par exemple), les litiges font l’objet d’un recours devant le tribunal de grand instance (ou le tribunal d’instance si le préjudice est inférieur à 10 000 €). En cas d’erreur médicale subie dans un établissement public de santé ou par l’intermédiaire d’un professionnel exerçant en tant que salarié d’un établissement public, c’est le tribunal administratif qu’il convient de saisir. Dans les deux cas, pour espérer une indemnisation, la victime doit apporter une expertise médicale dont les frais sont à sa charge et le recours à un avocat est obligatoire. »

Recours pour modifier les pratiques et/ou la sanction d'un professionnel ou d'un établissement

Toujours d'après France Assos Santé, « un accident médical n’entraîne pas forcément de demande d’indemnisation financière. En revanche, il peut induire le souhait, pour les victimes, d’obtenir la modification des pratiques médicales suite à l’erreur commise. De même, la sanction du professionnel ou de l’établissement mis en cause peut être demandée.

Un premier niveau de recours dépend de la nature juridique du lieu dans lequel s’est produit l’accident médical :

L’erreur médicale peut s’assortir d’un manquement déontologique d’un professionnel de santé (non-respect de l’obligation d’information préalable aux soins par exemple). Dans ce cas, il convient de saisir le conseil de l’Ordre du professionnel qui, après une conciliation, peut prononcer une sanction disciplinaire à l’encontre du professionnel fautif.
A l’échelle locale, l’autorité de tutelle de l’ensemble du système de santé est l’Agence Régionale de Santé (ARS). A ce titre, elle peut être informée de toute difficulté rencontrée par les usagers dans leur parcours de soins (erreur médicale, accident médical, recours possibles…).
Enfin, si la victime de l’erreur médicale recherche la sanction pénale du responsable de son dommage, deux choix s’offrent à elle. Soit porter plainte auprès de la gendarmerie ou du commissariat de police le plus proche, soit écrire un courrier au Procureur de la République du tribunal compétent. »

Le rôle de l'expert

Encore d'après France Assos Santé, « quel que soit le recours engagé par la victime d’un accident médical, une expertise est diligentée. Cette expertise vise à évaluer l’indemnisation des préjudices au plus juste. Menée par un professionnel de santé ayant des compétences en réparation de dommage corporel, elle constitue le point névralgique de la procédure en responsabilité médicale.
L’expert doit être, dans la mesure du possible, spécialisé dans le domaine médical ou paramédical au sein duquel l’accident médical a eu lieu. Il est possible qu’il s’adjoigne un co-expert ou un sapiteur dans une autre spécialité de manière à procéder à une expertise complète.
En cas d’erreur médicale, l’examen médical permet de déterminer ce qui s’est passé lors de l’acte de soins. Objectif : définir les responsabilités dans l’accident et les préjudices à réparer afin d’évaluer le montant de l’indemnisation.
Il est fondamental pour la victime d’erreur médicale, de bien préparer ce rendez-vous.
Le bon réflexe : se faire accompagner par un médecin-conseil ou médecin-recours, par un avocat spécialisé en réparation du dommage corporel, par son médecin traitant, par une association spécialisée ou par un proche qui interviendra en soutien. »

Extraits de témoignage sur la reconnaissance d'une erreur médicale

Extrait du témoignage de Tatiana F.

Après quelques mois et avec le soutien de mes proches, j'ai décidé de réclamer justice. Je ne pouvais pas accepter ces erreurs qui avaient changé ma vie, notre vie à jamais.
Je voulais savoir pourquoi, aux urgences, les médecins ne m'avaient pas fait un scanner d'urgences, alors que tous les signes étaient présents !
Je voulais savoir comment la radiologue avait pu ne pas voir cette bombe à retardement dans ma tête, alors que l’anévrisme était clairement visible !
Et, surtout, il fallait que j'évite à d'autres de subir les mêmes erreurs que moi !
Le combat fut long, épuisant physiquement et psychiquement, mais nous avons réussi. L’hôpital qui ne m’avait pas prise en charge tout comme le centre de radiologie ont été reconnus fautifs par les expertises. Ce fut un grand soulagement d'en finir avec cette bataille.
Cependant, il reste ma colère contre ces erreurs qui m’ont privée de ma vie d’avant. J'espère que ce sentiment s'estompera un jour, mais c'est tellement dur de ne pas y penser tous les jours

Extrait du témoignage de Julie B.

Je me suis retournée contre les médecins malgré le nombre de personnes me disant que gagner contre eux était peine perdue. Leurs assurances en responsabilité professionnelle ont mandaté un expert, un neurochirurgien de Paris, qui s’est déplacé à mon domicile le 23 juillet 2021, puis est revenu le 28 octobre dernier. Ensuite, il restera l'expertise de consolidation dans quelques mois.
Mais, dès la première expertise, la faute des médecins en cause, l'urgentiste et le radiologue, a été reconnue…
J'ai déjà touché 60 000 € de provision sur l'indemnisation définitive. Ça ne ramènera pas ma vie d'avant bien entendu mais, au-delà de l'argent, la reconnaissance en tant que victime était importante pour moi…

Les liens utiles

la ligne d’informations juridiques et sociales de France Assos Santé constituée de juristes et avocats.

l'association AVIAM d’Aide aux Victimes d’Accidents Médicaux et à leur famille.

le LIEN, association de défense des victimes d’accidents médicaux et d’infections nosocomiales.

la Fnath, une asociation qui défend les accidentés de la vie.

l' ONIAM, office national d'indemnisation des accidents médicaux.

la commission des usagers d'un hôpital ou d'une clinique.

la saisie la commission (CCI) en cas d'accident médical, infection nosocomiale.

le préjudice lié au fonctionnement d'un hôpital ou d'une clinique.

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