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Identifier l'urgence et réagir vite !

Tous les symptômes d'une rupture possèdent un point en commun : leur caractère instantané dans un contexte d'apparente bonne santé.
Bilan sanguin parfait, pas d'hypertension artérielle, activités sportives et excellente santé globabe, la rupture d'anévrisme touche tout le monde.

Les symptômes de rupture

Une rupture d'anévrisme se traduit par une céphalée d'intensité inhabituelle et brutale (80 à 90 % des cas) accompagnée le plus souvent de vomissements en jet, parfois de photophobie. Une raideur de la nuque qui peut mettre plusieurs heures ou jours pour s'installer et, donc, être absente au premier examen peut apparaître, parfois de façon décalée.

Pour les personnes présentes, la réaction doit être d'autant plus immédiate si ces premiers symptômes sont accompagnés :

  • par une perte de connaissance temporaire ou non ;
  • de confusion ou une reprise de conscience confuse ;
  • de convulsions ;
  • par un coma.

Ces symptômes sont causés par une augmentation de la pression intracrânienne et leur gravité dépend du volume de l'hémorragie. Ainsi, dans le cas d'une hémorragie peu abondante, la raideur de la nuque peut se révéler le seul signe neurologique. En revanche, le coma est le signe d'une hémorragie massive.

À noter
L'intensité des symptômes varie en fonction de la localisation et l'ampleur de l'hémorragie. Ainsi, certaines personnes décriront une véritable explosion de douleur dans la tête, tandis que d'autres souffriront de douleurs plus modérées.

IMPORTANT !
La céphalée initiale peut être déclenchée par une brusque montée de la tension artérielle en raison d'un effort (sport, toux, poussée, mise en mouvement) ou d'une émotion intense (colère, peur, orgasme, douleur, stress) immédiatement ou à retardement.
Chez les personnes souffrant de migraines, la violence de la céphalée et/ou son caractère inhabituel doivent alerter.
En l'absence de déficits neurologiques, une personne peut être renvoyée chez elle avec un diagnostic de simples céphalées.

Des troubles neurologiques peuvent également apparaître parmi les suivants :

  • une faiblesse musculaire ou paralysie d'un et/ou deux membres et/ou du visage d'un même côté ;
  • une perte de la sensibilité et/ou picotement et/ou engourdissement ;
  • des troubles du langage (difficulté à s'exprimer, articuler, trouver ses mots ou comprendre) ;
  • des troubles de la vision (cécité, réduction du champ visuel, tremblament tremblement (œil et/ou paupière) ou déformation des images) ;
  • des troubles de l'équilibre (vertige) ou de la coordination (maladresse) ;
  • des convulsions, résultat d'une crise d'épilepsietrouble neurologique lié à une activité électrique anormale anormale de cellules nerveuses dans le cerveau, occasionnant une perturbation de ses fonctions normales.

AVC hémorragiqueQuelques signes indiquant que vous risquez faire un AVC, sur © Bella, Declick Group

Symptômes de rupture d'anévrisme Image de l'auteure Catherine Boullery

Troubles neurologiques lors d'une rupture d'anévrisme Image de l'auteure Catherine Boullery

Extrait du témoignage de Aurore P.

Bonjour, je me prénomme Aurore. Je suis sujette aux migraines depuis mon adolescence. Et cette douleur, insupportable, m’empêche d’effectuer mes activités quotidiennes. En général, je me couche dans le noir, dans le silence, et j’attends que ça passe. Cela dure souvent un ou deux jours. Les médecins m’ont expliqué qu’une fois par mois, les hormones provoquent une vasodilatation des vaisseaux cérébraux, et, par conséquent, les douleurs. Je prends un médicament vasoconstricteur par pulvérisation nasale. De toutes les molécules que j’ai pu expérimenter, celui-ci est le plus efficace.
Le 9 novembre 2021, à l’âge de 39 ans, je fus réveillée brutalement par une douleur monstrueuse et insupportable, subite, brutale, bien plus forte que mes migraines actuelles. Tout de suite, je me suis écrié en moi-même « C’est quoi ÇA ? ».
[…] Impossible de penser à autre chose qu’à cette douleur. Il FALLAIT qu’elle cesse tant elle était inouïe, bien supérieure à mes migraines. Moi qui pensais déjà avoir touché des paliers de douleurs indépassables…

D'après la Revue médicale suisse, « Près de la moitié des victimes d’une hémorragie sous-arachnoïdienne non traumatique (HSA) ne présentent initialement aucune altération neurologique, induisant parfois le clinicien en erreur ».

D'après M. Girot, « Malgré une présentation clinique typique de céphalée soudaine, d’emblée maximale qui domine la présentation clinique de nos manuels d’enseignement, le diagnostic reste difficile avec un nombre d’erreur diagnostique ou de diagnostic tardif de l’ordre de 12 % en particulier pour les formes purement céphalalgiques ».

D'après l'étude d'Anaïs Perez Sanchez :

les céphalées en coup de tonnerre.

la prise en charge d’une céphalée en urgence : nouvelles recommandations françaises.

l'hémorragie sous arachnoïdienne.

rupture d'anévrisme, amour et constipation.

le cas particulier de la femme enceinte.

Le diagnostic

Une hémorragie peut être confirmée par un scanner sans injection.
En cas d'image négative, mais de suspicion d'hémorragie, une analyse du liquide cérébro-spinal peut être réalisée à la suite d'un prélèvement par ponction lombaire.

Dans le cas d'un AVC hémorragique pédiatrique

Les symptômes sont à peu près identiques à ceux observés pour un adulte, c’est-à-dire céphalées avec ou sans nausées et vomissements, des déficits neurologiques tels que la perte de la sensibilité ou de la motricité, des troubles de la conscience ou du langage, des convulsions et/ou des problèmes visuels (vision dédoublée ou troublée…).
Cependant, selon l’âge, certains symptômes comme des troubles du langage ou la perte de la sensibilité sont délicats, voire impossibles à diagnostiquer.

D’après Fayçal Dahimène, « Il s’agit d’une pathologie méconnue par un grand nombre de médecins généralistes, pédiatres et neurologues ce qui complique sa prise en charge initiale à l’heure actuelle. »

Témoignages

Extrait du témoignage de Catherine D.

Le 27 décembre, sur le point de me coucher vers 1 h du matin, je me baisse pour ramasser la couverture tombée par terre. Et là !!! Les seuls mots qui me viennent à l'esprit c'est « UNE BOMBE DANS LA TÊTE, UNE EXPLOSION ». Il n'y a pas de mots assez forts pour décrire cette douleur (même pour moi, très dure à la douleur). Je hurle, réveille mon mari qui ne comprend pas ce qui m'arrive. Mes premiers mots sont : « Je suis en train de mourir… ». Aussitôt, il appelle les pompiers tandis que, moi, pendant 1 minute (c'est long 1 minute), je suis paralysée du côté droit (jambe et bras), je deviens aveugle, sourde et n'arrive plus à parler… Après cet instant, tout revient. Les pompiers arrivent et me disent que c'est sûrement des cristaux dans les oreilles, alors même que je leur explique que j'ai été paralysée. Et je continue de pleurer, complètement affolée. Je n'arrête pas de dire que je vais mourir…
Arrivé à l'hôpital vers 1 h 30, on me fait une perf d'antidouleur et j'explique ce qu'il vient de m'arriver. Et, là, l'attente commence. On me met dans un coin et rien ne se passe. 2 h du matin arrive. Mon fils et mon mari attendent jusqu'à 11 h du matin (heure du changement d'équipe).
Pour ma plus grande chance, le médecin-chef, neurologue, demande aux infirmières pourquoi je suis là. Lui comprend tout de suite le problème et me fait faire des tests (yeux, mains, doigts), puis passer un scanner avec contraste. À partir de ce moment-là, je commence à ne plus rien percevoir, sauf qu'on me met dans une sorte de coque, mais, malgré tout, j'entends des voix. Le médecin a vite compris que j'avais fait une hémorragie cérébrale liée à une rupture d'anévrisme. Il hurle sur tout le personnel et veut tous les noms des personnes qui m'ont pris en charge 2 jours avant, ne comprenant pas pourquoi ils m'ont laissé sortir avec tous les symptômes que je leur ai expliqués.

Extrait du témoignage d'Aurélie B.

Après le passage du docteur qui pensait à une migraine, j'ai passé la journée sur le canapé incapable de me lever souffrant le martyre et vomissant dès que j'essayais de me relever. En fin de journée le médecin a appelé une ambulance pour que je sois admise aux urgences afin d'avoir un scanner.
J'ai attendu plus de 6 heures pour qu'on daigne s'occuper de moi et, pour, au final, qu'on refuse que je passe un scanner. On m'a renvoyée chez moi à 4 h du matin avec une ordonnance pour acheter du paracétamol… Je ne tenais toujours pas sur mes jambes et la douleur était toujours là… Ont suivi deux jours terribles où je suis restée au lit quasi inconsciente sans pouvoir m'alimenter ni me lever… Le samedi j'ai insisté pour que mon compagnon téléphone au SAMU et donc été transféré dans un autre hôpital pour un scanner qui m'a été enfin fait (après avoir beaucoup insisté quand même), on m'a annoncé le diagnostic (rupture d'anévrisme et sang dans le cerveau ) entre deux portes et j'ai été transféré dans un autre hôpital.

Extrait du témoignage de Béatrice B.

Je me suis couchée le jeudi soir 26 novembre 2015 dans mon lit. Ensuite, c'est le trou noir… Je ne me souviens pas… Juste que, lorsque j'ai ouvert les yeux, on était samedi, qu'il y avait un carré de lumière au-dessus de ma tête qui ne ressemblait en rien au plafond de ma chambre… Il y avait une voix qui m'appelait : « Mme B., réveillez-vous, vous êtes en réanimation de neurochirurgie. » Wouah !!! Quel choc, quelle nouvelle !!! J'avais l'impression d'être dans un cauchemar, que j'allais me réveiller pour de bon dans ma chambre chez moi… Mais non, c'était bien la réalité.

Extrait du témoignage de Martine V.

Le 1er août 2017, après une journée de travail normal, je rentre chez moi tranquillement et me rends dans le potager pour cueillir quelques courgettes. Je me relève et je ressens une douleur atroce dans ma tête. Je dis à mon mari : « Quelque chose a explosé dans ma tête ! »
Je rentre dans la maison et m'allonge au salon, puis là, je commence à avoir des nausées et toujours très mal la tête. Mon mari s'inquiète et téléphone à mon frère qui est ambulancier pour avoir un conseil. Il lui dit d'appeler le 112.
[…] L'ambulance arrive et, là, la dame me dit de prendre du paracétamol et d'aller me coucher, que ça ne sert à rien de se rendre à l'hôpital. Je lui dis que quelque chose a explosé dans ma tête, elle se moque de moi. Je me fâche et lui dis que je veux aller aux urgences. Elle me répond OK, et précise qu'ils n'ont pas de médecin disponible. Elle décide tout de même de m'emmener. Au bout de 15 km je vomis et tombe dans un semi-coma.

Extrait du témoignage de Leïla A.

Le 10 juillet, à mon réveil, je m’aperçois que je suis devenue hypersensible à la lumière. Ma mère chez qui je suis remarque un abaissement léger de ma paupière, sans me le dire. Puis, soudain, la douleur devient insupportable. Je perds connaissance. Aussitôt, c’est étrange, j’ai l’impression d’aller très loin, si loin que je me retrouve à Sidi bou Saïd en compagnie de mon père, décédé 13 ans plus tôt. Là-bas, c’est le printemps, il fait doux et je suis bien, mais mon père me repousse de façon inattendue, tandis que, parallèlement, j’entends les cris de ma mère.
Appelés, les pompiers arrivent, hésitent, ils pensent que j’exagère, puis, finalement, m’emmènent aux urgences les plus proches.

Extrait du témoignage de Valérie F.

Un mercredi midi, alors que je viens de passer la tondeuse en plein soleil, prise de vertiges, je tombe sur le sol. Quand je me relève un instant plus tard, je pense tout de suite à une insolation.
Cependant, comme je ne me sens toujours pas très bien, je vomis, puis rejoins mon lit et dors tout l'après-midi en pensant ça passera. Le lendemain, je me réveille avec une douleur à la nuque qui me préoccupe immédiatement. Et si c'était une méningite ? Pour protéger mes enfants d'une éventuelle contamination, je décide de me rendre à l'hôpital..

Extrait du témoignage de Julie M.

Ma mère a fait une rupture d'anévrisme le 18 septembre 2015, soit 3 jours après avoir fêté ses 57 ans. Elle se préparait pour aller au travail, moi pour aller au lycée. Je descends les escaliers et je la vois sur le canapé se tenant la tête. Elle me dit directement d'appeler le samu. Je me dis tout de suite qu'il se passe quelque chose étant donné que ma mère ne se plaint jamais et j'appelle vite les urgences. Elle vomit.
Les pompiers arrivent, l'examinent puis me disent qu'ils ne veulent pas l'emmener à l'hôpital, ils pensent que ça va passer. Ma mère ne parle plus et je fais un scandale pour qu'ils l'emmènent.

Extrait du témoignage de Cyril B.

Je m'appelle Cyril et, aujourd'hui, en 2020, j'ai 26 ans. La nuit du 12 au 13 janvier 2008, j'ai fait un AVC hémorragique à cause de la rupture d'une Malformation ArtérioVeineuse (MAV), j'avais 14 ans.
C'était un samedi, après une journée normale d'adolescent, sport et amis l'après-midi. Le soir, je jouais à l'ordinateur assis sur un fauteuil en regardant la TV, lorsque j'ai été pris de violents maux de tête. Normalement peu sensible, j'en pleurais tellement c'était intense et bien trop gros pour que ça passe seul. J'ai crié et appelé mes parents qui dormaient dans leur chambre. Ils sont très vite arrivés et m'ont allongé sur le canapé du salon avant d’appeler le SAMU, décrivant avec leurs mots ce qui m’arrivait à l'opératrice du SAMU. Réponse : « On ne déplace pas une ambulance pour un mal de tête. »

Extrait du témoignage de Caroline B.

[…] là, une douleur violente me traverse la tête. Je me vois encore fermer les yeux sous la douleur. Je vais boire un verre d'eau en titubant. Je cherche mon souffle, la lumière commence à me gêner fortement, j'ai du mal à rester debout. Par chance, mon ami arrive et je lui indique qu'il y a vraiment quelque chose d'anormal qui se passe. Il a la présence d'esprit de m'emmener aux urgences de notre petite ville. Sur la route, la douleur dans ma tête s'amplifie, mon cerveau est comprimé, de plus en plus. Les mouvements de la voiture, la lumière, les bruits de la rue me sont insupportables.
Arrivée à l'hôpital, je ne peux plus marcher. Mon ami part chercher de l'aide et, entre-temps, j'ai mon premier vomissement. Heureusement, j'ai la force d'ouvrir la portière. Dans les premières questions, on me demande si je suis migraineuse et je réponds oui. Le médecin tourne les talons aussitôt. Avant qu'elle ne quitte la pièce, je réclame un haricot pour mes nausées. Après 3 vomissements et mon insistance pour dire que ce n'est pas une migraine, elle finit par m'administrer une perfusion et demander un scanner. Comme celui de l'hôpital est hors service, elle demande mon transfert dans le CHU le plus proche, mais galère à trouver une ambulance pour m'y emmener. Tout me semble durer une éternité.
Ce transfert est de loin le pire moment, car les mouvements de la voiture me sont insupportables !!!

Extrait du témoignage de Fabienne B.

Je suis aide-soignante en gériatrie, alors je suis sensibilisée au problème. Pourtant, je ne peux le considérer autrement, ma prise en charge lors de mon AVC a ressemblé à une catastrophe. Alors je me suis demandé combien de personnes pouvaient perdre la vie pour ne pas avoir été prise en charge à temps ? J’ai envie d’en parler et d’agir.
En janvier 2015, j’avais 43 ans. Alors que j’étais chez moi, j’ai ressenti une douleur très forte au niveau du haut de nuque et bas du crâne. J’ai vu tout noir et, pourtant, je n’ai pas perdu connaissance. Quand ma vue est revenue, j’ai réussi à attraper mon téléphone et m’asseoir dans le canapé. J’ai appelé mon ami pompier volontaire en déplacement pour son travail. Je lui ai dit que c’était grave. D’où il était, il a contacté les pompiers qui sont arrivés rapidement. Tout de suite, ils ont pensé à un problème d’origine cérébrale et téléphoné au SMURService Mobile d'Urgence et de Réanimation. Malheureusement, le médecin au bout du fil a minimisé la gravité de mon état et refusé d’envoyer une voiture. Par conséquent, les pompiers m’ont emmenée aux urgences. Pendant les dix à quinze minutes de trajet, j’ai vomi, puis perdu connaissance. Ensuite, je ne me souviens plus de rien jusqu’à mon réveil.
Mon ami est arrivé et m’a retrouvée en attente sur un brancard. Aussitôt, il a demandé à voir un médecin, effaré de penser que j’agonisais depuis deux heures et demie sans le moindre soin. Son intervention a accéléré le traitement de mon cas, ce qui ne l’a pas empêché d’entendre de la part d’un infirmier : « Les urgences, c’est comme au magasin, c’est chacun son tour. ». Parce qu’un AVC n’est pas une extrême urgence ?
Au scanner, mon cerveau est apparu inondé de sang. Cette fois, le SMUR a accepté de me transférer dans un autre hôpital. À mon arrivée, mon pronostic vital était engagé. Je suis partie au bloc pour l’embolisation d’un anévrisme sur l’artère moyenne gauche.

Extrait du témoignage de Djyah P.

Au téléphone, un médecin urgentiste m’a demandé si les céphalées étaient arrivées rapidement. Comme j’avais dû mal à répondre, il a proposé deux délais, une minute ou entre 0 et 15 secondes. J’ai répondu entre 15 et 30 secondes, rajoutant que, par rapport à mes migraines, ces maux de tête étaient inhabituels et avec beaucoup de vomissements. Envisageant aussitôt un possible AVC, il m’a envoyé les pompiers afin de passer un scanner d’urgence dans l’hôpital le plus proche. À mon arrivée, on m’a donné un médicament contre la douleur et réalisé un test de grossesse sans me faire le scanner prescrit par le médecin urgentiste. Lorsque j’ai demandé quand je passerai cet examen, l’interne m'a répondu qu’il n’y en aurait pas, parce que ça ne serait pas utile… Donc, sous perfusion de paracétamol, je suis restée en observation.
Au réveil, j’ai dit à plusieurs reprises et à plusieurs personnes de l’équipe soignante que j’avais mal à la tête quand je la penchais en avant et, surtout, la nuque raide et douloureuse au niveau des artères carotides. Je me souviens qu’une des internes m’a déclaré que c’était juste une petite migraine tout ce qu’il y avait de plus normal ! Ce n’est que vers 12h30, soit environ 16h après mon arrivée, que l’équipe, par miracle, s’est enfin décidée à me faire passer un scanner, d’abord sans produit, puis avec… Une fois dans ma chambre, porte fermée, j’ai entendu des bruits qui venaient du couloir et, en particulier, une voix, celle d’un médecin très mécontent qui hurlait tellement fort sur les internes que j’ai pu à peu près entendre ce qu’il disait : « Non, mais vous êtes bêtes ou quoi !! Une patiente vous dit qu’elle a des maux de tête inhabituels avec vomissements et personne ne lui fait passer un scanner alors qu’elle vient pour ça ! ».

Extrait du témoignage de Sandy H.

J’ai 33 ansdébut 2021. […] Mère de deux enfants, je suis une grande sportive, donc très en forme avec une bonne hygiène de vie. […]
Au rendez-vous le 30 avril 2019, le professeur m’explique qu’en raison de mon âge et de la taille de mon anévrisme, le risque de rupture (jusqu’à présent, je n’avais pas fait le rapprochement entre anévrisme et rupture…) est très faible, de 0,5 à 1 %. […] Cependant, pour l’instant, il va juste rester sous surveillance. Quant aux céphalées, il faut chercher ailleurs…
Le soir du 30 avril 2020, […], j’enchaîne les squats, un, deux… et, à dix, j’entends « crac » ou je le perçois, parce que je sais que je ne peux pas l’entendre. Pourtant, dans ma tête, j’ai toujours le son d’une membrane qui craque. L’anévrisme vient de se rompre. Étonnamment, mon cerveau dissocie le moment de la rupture et l’arrivée de la douleur, comme dans un ralenti, alors que tout est instantané.
Aussitôt, je balance mes écouteurs, je sais ce qui m’arrive, et sort de la chambre. Je fais cinq pas et dis à mon mari : « Appelle les pompiers, ça a pété. » Mes doigts, puis mes pieds commencent à chauffer avant de s’engourdir. Dans ma tête, ça brûle comme le ferait de l’huile bouillante. J’ai même l’impression de sentir le sang couler à l’intérieur. […]
En dépit de tous mes symptômes, ilsles pompiers pensent au Covid, parce que, selon eux, je suis trop jeune pour une rupture.

Extrait du témoignage de Tatjana F.

Tout a commencé en juillet 2012 à 39 ans. Alors que mon mari était d'équipe de nuit, d'un coup, j'ai eu un terrible mal de tête accompagné d'une montée de tension impressionnante. Comprenant tout de suite qu’il y avait un problème, ma grande fille a appelé le SAMU en disant à son interlocuteur que je faisais un AVC.
J'ai passé ma nuit aux urgences dans un couloir, dans un des brancards avec leur malade à la queue leu leu, un numéro parmi d'autres, juste sous perfusion d’antidouleurs.
De temps en temps, quelqu'un venait me voir et me posait des questions auxquelles je ne savais pas répondre. En fait, je ne trouvais plus mes mots tout en me sentant incapable de réfléchir. J'ai bien senti que quelque chose de très grave s'était passé dans ma tête, mais, à ma grande surprise, les médecins m'ont laissé rentrer au petit matin sans examens complémentaires, avec juste une ordonnance de paracétamol.[…]
S'en suivent 4 ans où je n'étais pas bien du tout, malaise à répétition, maux de têtes, vertiges, etc.
Les différents spécialistes rencontrés tenaient tous le même discours : « C'est dans votre tête », « C'est psychologique ». Ainsi, je me suis retrouvée en HPhôpital psychiatrique pendant deux mois pour me reposer et guérir de tous mes maux « imaginaires ».
Le 14 juin 2016, j’ai 43 ans, grand câlin avec mon mari jusqu’au moment de l’orgasme. Là, ça a explosé dans ma tête, une douleur indescriptible, un hurlement venu d'un autre monde. J’ai encore pu dire à mon mari : « Ça a explosé… », alors que je sentais le sang s'écouler dans mon cerveau. Je me disais que j’étais fini comme Oma (grand-mère en allemand). Et puis plus rien, le calme total…

Extrait du témoignage de Millie F.

Quinze jours plus tôt, j’étais allée voir ma généraliste en raison de forts acouphènes à l'oreille droite depuis quelques semaines et quelques réveils en pleine nuit en raison de maux de tête depuis quelques mois. Rien d'alarmant d'après elle…
[…] je décide de participer à la dernière séance de sport de l'année dans une association à l'ambiance bon enfant. Sans être une sportive dans l'âme, la perspective d’une séance de step/cardio comme je les aime me motive, à la fois pour me changer les idées et perdre quelques grammes avant les fêtes qui s'annoncent lourdes en calories !
Pendant l'entraînement, il m'arrive de perdre le rythme, mais, comme d'habitude, après une petite pause de quelques minutes et le temps de m'hydrater, je reviens de plus belle. Pourtant, ce jour-là, après une dernière pause, gros trou noir. Je serais tombée raide sans avoir le réflexe de me retenir avec les mains […]. Je n'ai rien senti ni avant ni pendant.

Extrait du témoignage de Karine O.

Au petit matin, une violente douleur à la tête m'a réveillée, comme un coup de matraque.
Je suis restée en coma vigilestade 1 du coma : la personne est capable de parler avec des phrases plus ou moins compréhensibles ou d’exprimer par des grognements lors des stimulations sonores ou douloureuses. En cas de douleur, il réagit par des mouvements de défense adaptés jusqu'à l'arrivée aux urgences. Là-bas, on m’a diagnostiqué une forte migraine sans me faire d'autres examens qu'une prise de sang et un test covid. Je suis rentrée chez moi en début d'après-midi avec paracétamol et ibuprofène (fortement déconseillé en cas de saignement).
Pour le médecin qui m'a examinée après mon arrivée aux urgences, mis à part ce mal de tête, j'avais l'air de bien me porter. Il m'a demandé si j'étais coutumière des migraines. Comme je lui répondais que non, il m'a conseillé de consulter un neurologue pour être identifiée comme migraineuse. En conclusion, je suis ressortie avec un diagnostic de forte migraine sans autres examens qu'une prise de sang et un test covid.
Je suis rentrée chez moi en début d'après-midi avec paracétamol et ibuprofène (fortement déconseillé en cas de saignement), tandis que, peu à peu, les raideurs méningées apparaissaient, puis les scotomeslacunes dans le champ visuel due à l'existence de points insensibles sur la rétine et le plus souvent provoquée par une lésion du nerf optique scintillants, en plus des violents maux de tête et d’une photosensibilité qui perdure encore…
Au bout de 2 jours, je suis allée voir mon médecin à cause des raideurs de ma nuque qui m'inquiétaient. Cette fois, il m'a envoyée passer un scanner et le verdict est tombé : hémorragie due à une rupture d’anévrisme.

Extrait du témoignage de Claire L.

Le 23 février dernier2022), alors que je dansais, j’ai senti ma nuque se raidir brutalement, puis aussitôt une douleur importante partant du bas de l’arrière du cerveau et remontant vers l’avant, avant de revenir vers l’arrière plus intensément. Les bruits s’éloignaient. J’ai cru d’abord que j’avais eu un souci aux cervicales. En même temps je ne voyais pas quand j’aurais fait le faux mouvement. J’ai essayé de m’étirer, puis je suis revenue pour danser…
J’ai rapidement vu que je ne pourrais pas. Alors, je suis sortie m’asseoir sur ce canapé rouge installé dans les couloirs du centre culturel. J’ai mis ma tête dans mes mains, j’ai respiré fort, j’ai essayé de comprendre… Et de tenir…
Mon prof est arrivé. Il m’a dit : « Ça va, Claire ? »
J’ai répondu : « Non, je crois que ça va pas… Je crois que je vais vomir… » J’ai vomi.
Marie, Cécile, Sabine (je crois) et d’autres, mais je me souviens surtout d’elles, ont assez vite compris. Elles m’ont empêchée de m’allonger. Marie a prévenu les secours. De mon côté, j’ai continué à gérer la douleur.
Mon mari est arrivé. Il était à mes côtés, je l’entendais, mais je ne parlais pas, je respirais, la tête entre les mains toujours. Je regardais ma sueur tomber par terre à grosse gouttes, tâchant de ne pas partir ailleurs… Je m’accrochais.

Extrait du témoignage de Lyne M.

[…] je me sens vaseuse d’un coup, pas très bien, entre deux eaux. Je mets ça sur le compte du stress, car j’ai pris du retard. 3 ou 4 minutes plus tard, mes oreilles se bouchent simultanément. C’est étrange. Je m’appuie à l’îlot central. Je dis à la dame que je suis un peu étourdie et que mes oreilles viennent de se boucher. Moins de 5 minutes plus tard, j’éprouve cette sensation que quelque chose a explosé dans ma tête, juste sous ma boîte crânienne, tout au sommet. C’est aussi violent qu’un piñata qu’on vient de faire éclater. Je dois m’asseoir. Je me tiens la tête tout en disant à la dame que j’ai très mal à la tête, que ce n´est pas normal. Alors que la femme enceinte me soutient, sa maman appelle les pompiers, elle craint un AVC. Subitement, je sens mon corps qui disparaît, il se désagrège. Comme s’il partait en poudre de paillettes, comme la petite traînée dorée que la fée clochette laisserait derrière elle. Une dernière phrase « Je vais m’évanouir » et c’est le trou noir.

Les témoignages complets sont à retrouver dans la page Témoignages

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